mardi 12 mai 2015

Mode d'aujourd'hui

Etrange monde dans lequel nous vivons, apparemment libres, mais pourtant les petites phrases parfois me semblent poser des barrières, des limites, des frontières.

Plus encore pour les femmes, pour les jeunes femmes de 20 ans, pour les trentenaires, pour les quadras, pour les quinquas, à chaque génération, des préjugés bien emballés s'installent, prennent racines. Notre société n'évolue pas, les stéréotypes non plus ne disparaissent pas ?





J'avoue ressentir un décalage avec tout cela, simplement en étant moi-même. Une quinqua, une ex-quadra, mais l'âge n'est qu'un facteur temps irrémédiable, une évidence du quotidien et du calendrier. Je ne cherche pas à être une autre, ni à être moi plus jeune, car j'ai vécu, des bons moments, d'autres moins excitants, mais le bilan est derrière moi, et maintenant, je profite. Mes enfants sont grands, les études faites, les boulots trouvés et pour certains installés en couple, en petite famille. Moi, je suis divorcée, pas un cas à part, plus un cas standard dans ma génération, une vie heureuse puis heurtée par l'incompréhension, par la distance, les non-dits, les instants sans sons ni images, une vie arrêtée, déprimante avant la coupe de ce cordon, longue, trop lente puis la libération. Des enfants plus sereins que moi à l'époque, plus troublé par leur adolescence que par cette histoire d'amour fini, et puis un jour, leurs vérités, leurs regards froids et très directs sur ce changement, ils l'attendaient naturellement. Aujourd'hui, je vis, je suis responsable d'un magasin, je suis libre de mes choix, je suis sous pression quand les clientes manquent, survolté quand les chiffres sont bons, surtout heureuse quand les clientes reviennent, fidèles dans la continuité. Certaines sont devenues des amies, un autre contact, des histoires mélangées,  des soirées à rire de nos passés, à parler de notre présent, de nous. Le futur, il est différent dans nos esprits, nos attentes sont vers l'autre, avec un nouvel amoureux ou bien seule mais sereine.




Notre corps aussi, plus libéré pour certaines fantaisies peut-être mais là notre caractère et nos rencontres varient beaucoup. Un hasard fort, un coup de coeur, le bonheur. Notre corps aussi dans la mode, et là justement les préjugés émergent dont le meilleur "la longueur de la jupe suivant l'âge". Oui je vois déjà une échelle officielle, une ou plusieurs lois, françaises voire européennes pour autoriser tant de centimètres de jupes, tant de centimètres effrontés de chair. Grande, petite ou moyenne, avec la même jupe et parfois la même taille, nos fesses et nos rondeurs donnent des effets différents. Mais c'est d'abord dans notre tête que l'on voit, que l'on croit voir ceci ou cela. Alors avec le regard des autres, des proches, des collègues, des amies, de toutes et de tous !









Choix impossible, le mien c'est mon style, par celui de ma jeunesse en jean, pas celui de mes rares sorties en boîte de nuit où je devais faire plutôt prude, ni même après, pendant et encore après les grossesses. Mon style c'est aujourd'hui, c'est celui des compliments de mes enfants, mes filles, mes garçons, ils voient une mère qui assume sa féminité. Pleinement.

Donc aujourd'hui c'est jupe, plus souvent robe, parfois tunique l'été, avec des cuisses dévoilées en partie, bien plus que le genou. Je me sens si bien en bottes, en bottines depuis deux ans, en toutes saisons, j'expose mes jambes, mon atout féminin. Je me sens bien. Alors, jupe courte, mini-jupe ou simple jupe, je vis avec. Je ne mesure pas, et je ne laisse présumer que l'adéquation entre mon allure, mon âge et ma tenue soient sujet à une quelconque loi. Les trop-bien-pensants peuvent encore regarder ailleurs ou le sol, voire même leur enfer personnel, mais pour moi, je vis, je suis une femme, je suis une quinqua en jupe, de la taille que je veux (n'en déplaise au diktat délirant et ringard de l'auto-proclamé reine-chérie c.cordula).

Et vous savez ? lui il adore mes gambettes. Seul son regard, en plus du mien, compte.





Mots & Emotions

13 commentaires:

  1. Etre bien dans ses choix de mode, c'est être soi. Cela paraît tellement évident , mais tant de barrières invisibles existent. Merci de le dire, avec ce joli portrait et l'élégance de vos mots!

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  2. Le bonheur est en soi, donnons lui la lumière de nos sentiments.

    BISES

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  3. Bonjour gentle dame, un immense merci pour votre texte magistral et vos belles photos. Je vous l'avoue, même si je ne devrais peut être pas, je n'ai pas vu de femme aussi nature et pleine de charme et de talents que vous depuis bien longtemps.. Je vous dédié cette poésie que j'ai écrite il y a quelque temps..

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  4. Christian GF, le 25.05.2022 14:25

    -"Au revoir Kristelle, bonne nuit, bisous, à bientôt."

    Kristelle est une amie de longue date. Oh la la ! Il est déjà onze heures et demie, quelle bavarde.
    A chaque fois qu'on s'appelle, c'est la même chose. Mais je l’adore.
    Je me sens fatigué, je vais aller me coucher.
    Deux doses de café, niveau d'eau quatre tasses dans la cafetière, prête pour mon petit déjeuner. Suite

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  5. Un centimètre de pâte dentifrice sur ma brosse, trois minutes de brossage, et hop, au lit.
    Le radio réveil sur six heures quarante cinq.
    J'ai de la chance, je m'endors toujours très facilement. Morphée est mon tendre maître.

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  6. Kristelle me présente sa nouvelle collègue, Mélodie.
    -"Bonjour Mélodie, enchanté."
    -"Bonjour Christian, ravie de faire votre connaissance."
    En vous regardant un verre à la main, à quelques pas, discutant avec Kristelle, j’ai sentis, de prime abord, des odeurs, votre parfum, bien sûr, très subtile, fruité, puis le cuir de votre blouson, le tissus de vos vêtements neufs.
    Une grande féminité qui ne m'inspire qu'un immense respect ! Une grande classe. Suite

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  7. .

    Kristelle me présente sa nouvelle collègue, Mélodie.
    -"Bonjour Mélodie, enchanté."
    -"Bonjour Christian, ravie de faire votre connaissance."
    En vous regardant un verre à la main, à quelques pas, discutant avec Kristelle, j’ai sentis, de prime abord, des odeurs, votre parfum, bien sûr, très subtile, fruité, puis le cuir de votre blouson, le tissus de vos vêtements neufs.
    Une grande féminité qui ne m'inspire qu'un immense respect ! Une grande classe.

    Chuutt ! Personne ne nous regarde. Sur la pointe des pieds, si vous voulez bien, échappons-nous.
    Pour vous, tout spécialement, Mélodie, un décor somptueux, comme vous le méritez tant.

    Tenez, un manoir en écosse, ses vieilles boiseries, les tableaux des ancêtres d'antant dont les esprits, les "fantômes" inquiétants, tournoient peut être encore autour de nous. L'orage, le tonnerre, les éclairs, le vent, dehors font craquer les boiseries, effrayant.

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  8. '.
    Au milieu de la pièce, trône une immense cheminée. Un feu y crépite joyeusement. Ses flammes majestueuses ondulent infiniment dans une danse orange, verte et jaune. Elles nous caressent doucettement de leur agréable chaleur. Les plafonds sont très hauts.

    Des flammèches vacillantes s’échappent des hauts chandeliers posés le long des murs. Leur lumière tamisée nous offrent une ambiance enivrante.

    Vos beaux yeux étincellent. Vous êtes toute souriante, détendue, jusqu'à vos lèvres soyeuses aux quelles je réponds en vous tendant une flûte de champagne, celui aux fines bulles émoustillées. Trinquons, si vous voulez bien, chère Mélodie. -"A notre folle nuit qui s'annonce !"

    Vous êtes somptueuse, dans votre magnifique robe blanche aux fleurs violettes.
    Un discret décolleté laisse sournoisement deviner le haut de votre poitrine, attisant, ça et là, il est vrai, les regards envieux et très discrets des jeunes hommes du bal.
    Ce soir, vous êtes ma mie. Je serai à la hauteur de vos plus folles envies.

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  9. Nous allons danser, exquise Mélodie, toute la nuit!
    J'ai prévu, à cet effet, un quatuor : violon, harpe, cornemuse (Ecosse oblige), et flûte traversière.
    Laissez moi maintenant vous inviter à danser, prendre délicatement votre main, l'effleurer d'un tendre baiser aérien du bout de mes lèvres. Une folle nuit s’annonce.
    Nous allons danser jusqu'à l’aurore. Dans les rires, la joie, les tourbillons, l'ivresse et la griserie de ce moment si privilégié avec vous.

    A vous seule, je réalise en fait, vous êtes un privilège, unique, une grâce.
    Devant laquelle je ne peux que m'incliner d'une prévenance de tous les instants.
    Laissez mon bras glisser délicatement dans votre dos sur le tissus léger de votre robe vers votre hanche. Votre main, frôlant ma nuque, se dépose délicatement sur mon épaule.
    1, 2, 3 ; 1, 2, 3 ; 1, 2, 3. Tournoyons dans des fous rires, tournoyons encore et encore. Nos mains deviennent moites, vos cheveux volent.
    - «Waouh! Quelle nuit! Merci à vous Mélodie!» Permettez-moi d’essuyer avec mon mouchoir de lin, les gouttes de sueur qui perlent sur votre nuque.
    - «Oh, regardez les rayons du soleil qui se lève déjà derrière la colline!»

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  10. Galamment, je vous raccompagne jusqu'à la porte de votre chambre, en m'inclinant bien bas, et en vous donnant rendez-vous, si vous le voulez bien, vers16h00, pour une promenade dans le parc, jusqu’au bord de l’étang.

    Tous deux assis dans l’herbe au bord de l’eau, côte à côte. Ma main posée sur votre genou, je vous regarde sourire. Vos cheveux tombent sur votre chemisier de dentelle blanche. Votre tête penchée repose sur mon épaule. Votre main caresse discrètement ma nuque.
    Nos yeux rêveurs se perdent dans la cime des arbres que la brise fait vaciller, qui laisse s’infiltrer, à chaque balancement de leurs branches, les rayons du soleil qui des rayons du soleil et leur douce chaleur. Le temps est arrêté.

    Mes lèvres se rapprochent de vos lèvres entrouvertes et soyeuses, sur lesquelles se dessine un charmant et joyeux sourire. Nos yeux, scintillants de bien-être, se perdent.
    Vos mains se posent sur mes épaules, nos lèvres s’effleurent, se pressent un peu plus, se caressent, s’entrouvrent, nos langues se côtoient, aguichées, font joyeusement connaissance.

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  11. Puis, soudain:
    - «Bonjour, il est six heures quarante cinq, vous êtes sur votre radio préférée!»
    - «Oh, déjà, oh la la !» me dis-je, en étirant mes bras.

    Mais, alors, Mélodie, une telle princesse ne peut elle être qu'imagination de ma part, que vous êtes d'un autre monde.
    Car il faut que je vous l’avoue, après avoir partagé avec vous ces quelques doux moments je suis ce matin tout chose, comme un sentiment d’inachevé.

    Pourtant, chère Mélodie, dîtes moi que êtes-vous bien réelle ? Si oui, de retour dans ce bas monde, dîtes moi que mon téléphone va sonner et que votre douce voix va bientôt caresser mes oreilles impatientes, que nous allons nous revoir bien vite.
    - «A très bientôt?!»

    Trinquons, alors, à nos retrouvailles. Car qui sait , notre histoire ne fait peut être qufe commencer ?




    Christian FG.

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  12. Puis, soudain:
    - «Bonjour, il est six heures quarante cinq, vous êtes sur votre radio préférée!»
    - «Oh, déjà, oh la la !» me dis-je, en étirant mes bras.

    Mais, alors, Mélodie, une telle princesse ne peut elle être qu'imagination de ma part, que vous êtes d'un autre monde.
    Car il faut que je vous l’avoue, après avoir partagé avec vous ces quelques doux moments je suis ce matin tout chose, comme un sentiment d’inachevé.

    Pourtant, chère Mélodie, dîtes moi que êtes-vous bien réelle ? Si oui, de retour dans ce bas monde, dîtes moi que mon téléphone va sonner et que votre douce voix va bientôt caresser mes oreilles impatientes, que nous allons nous revoir bien vite.
    - «A très bientôt?!»

    Trinquons, alors, à nos retrouvailles. Car qui sait , notre histoire ne fait peut être que commencer ?




    Christian FG.

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J'écris, je partage des émotions et des visions esthétiques ... et si vous donniez quelques mots en retour (impression, critique, ressenti, envie ...) ?